Le Congolais et la bière, deux amis inséparables même pendant le confinement

Article : Le Congolais et la bière, deux amis inséparables même pendant le confinement
Crédit:
26 juin 2020

Le Congolais et la bière, deux amis inséparables même pendant le confinement

Pour lutter contre la pandémie de Covid-19 et diminuer les contagions, les bars, les restaurants et les tavernes doivent être fermés sur toute l’étendue de la RDC. Aucun assouplissement de cette mesure n’a encore été décrété. Pourtant, les tavernes sont toujours bondées de gens collés les uns contre les autres, comme si le virus ne présentait aucune menace pour les Congolais.


Viveur, sapeur, mélomane ou encore ambianceur, tous ces mots décrivent parfaitement un Congolais. Ah oui, le Congolais est hédoniste. Il adhère aux idées prônées par les épicuriens. Il jouit toujours de la vie même pendant le malheur, les guerres ou les épidémies qui sévissent dans le pays.

La bière et le Congolais, c’est une histoire d’amitié sincère, deux compagnons jurés, deux amis inséparables. Leur relation est comme celle de deux personnes qui se marient et qui se jurent fidélité et amour jusqu’à la mort. Même dans le pire moment de la vie, le Congolais reste un bon mari, il est toujours fidèle à sa compagne, la bière.

Les autorités auront beau décréter des mesures comme l’état d’urgence, le couvre-feu ou encore le confinement mais le Congolais ne se passera jamais de la bière. Il ne laissera jamais tomber sa compagne même pendant les pires moments de la vie.

Les tavernes et restaurants fourmillent de gens même pendant le confinement


Dans beaucoup de bars, de bistrots et de tavernes de Goma, la bière coule toujours à flots. Pas plus tard qu’hier, Lebon et moi sommes partis siroter des Primus dans une taverne de la place qu’on pensait être fermée. À notre grande surprise, nous y avons vu bon nombre des gens se désaltérant. Serrés et collés les uns contre les autres, les gens ne respectaient pas la distanciation sociale. Pour éviter les embrouilles et la curiosité des forces de forces, la musique était éteinte.

À notre arrivée, des serveuses à moitié habillées, portant des habits qui dénudent leur taille et derrière nous apportent à manger et à boire. Des bières bien tapées, fraîches nous arrivent sur-le-champ. Il suffit d’une seule gorgée pour étancher sa soif. J’avais vraiment soif que j’ai terminé ma première bouteille à seulement trois gorgées.

Les bières se payent en francs congolais. Même s’il y a hyperinflation au pays et la dépréciation de la monnaie nationale, les prix des bières sont restés inchangés, ce qui joue à notre faveur, nous qui prenons de la bière. Avec 5 dollars (9500 FC) nous pouvons désormais nous payer 5 bouteilles de Castel ou de Primus (l’une des boissons les plus consommées)

L’ambiance dans des bars et restaurants est devenue plus torride qu’elle ne l’est d’habitude en temps normal. La bière y coule toujours à flots, les clients commandent des brochettes, du poulet ou encore du poisson. Les filles de joie ne manquent pas. C’est comme si le coronavirus ne représente rien pour les Congolais.

Disons-le sans ambages, le Congolais et la bière sont deux amis inséparables.

Étiquettes
Partagez

Commentaires

Farkel
Répondre

Ah oui! Cher Gustave, tu n’as aucunement tort l’ami... l’ambiance s’empare de notre concentration jusqu’à oublier nos TFC et Mémoires, la bière nous rafraîchit chaque soir et nous nous réveillons comme si nous avons passé nuit au bord du lac Kivu que nous soyons de Mabanga ou de Virunga...
La bière et le congolais, des amis inséparables ??